Je suis tombé sur cette question par pur hasard mais je me sens très concerné par celle-ci. C'est pourquoi, je me suis dans un premier temps intéressé aux réponses déjà formulées que j'ai pris le temps de lire avec attention.
Commentaires (donc) :
J'ai constaté dans un premier temps que beaucoup de personne se sentaient concernées comme je le suis et ont déjà semble-t-il effectué une sorte de débat personnel qui pour certains est bien abouti. Je constate aussi malgré le fait que nombre de personne évoque le manque de traitement et de couverture par les médias ou les politiques des sujets relatifs à l’environnement, leurs propos sont bien étayés et ces personnes semblent bien renseignées sur la question.
Seul bémol, l’age des personnes ayant répondu n’est pas précisé, dommage cela aurait été intéressant de voir quelle catégorie se sent la plus concernée par ce problème (même si il faut relativiser car l’utilisation d’Internet n’est pas uniforme dans toute les tranches d’age). Pour ma part, j’ai 25 ans.
Je constate aussi que beaucoup de personne tombe sous le coup du catastrophisme. Or si certains produits médias (émissions TV, reportages, films catastrophes, débats …) utilisent le ressort du catastrophisme pour sensibiliser plus facilement le public, il ne faudrait pas non plus que le ressort imite l’effet du boomerang et fasse passer le comportement des gens du catastrophisme au fatalisme. Le but est d’inciter le comportement individuel à changer et non à laisser place à la débâcle.
Enfin, je constate que l’intérêt que porte les gens à l’environnement est grand puisque beaucoup de ceux qui ont répondu, ont dérivé par rapport à la question initiale.
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Pour ma part, en réponse à la question posée, je pense malheureusement, que seuls les médias ont le pouvoir d’imposé ce débat au centre des discussions. On l’a constaté avec les dernières élections ou l’insécurité a supplanté l’ensemble des autres questions. Et l’importance du traitement réalisé par les médias s’est vue confirmée par les résultats ; la nature du terrain sur lequel se sont essentiellement déroulés les débats a constitué un terreau idéal pour le FN.
Puisque les médias ont été critiqués sur l’ampleur du traitement qu’ils ont accordé au débat sécuritaire, ce pourrait être pour eux, en centrant celui de 2007 sur la question de l’environnement, une sorte de rédemption preuve qu’ils sont capables d’intervenir positivement et de façon constructive. A nous citoyen de le leur faire comprendre. Comment me direz vous ? Que des gens fédérateurs et médiatisés organisent des manifestations et que celles-ci soient suivies par exemple. Que les internautes inondent les blogs ou sites des TV pour exiger qu’une émission débat soit organisée sur le sujet à la demande du public, ne serait-ce pas une belle preuve de démocratie ?
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Je voudrais moi aussi m’exprimer sur la vaste question de l’environnement, ce qui est difficile puisque tant d’idées, de points de vue se combinent, se heurtent, se contredisent dans ma tête. Avoir une vision globale et une idée précise de la situation et de ce qui doit ou peut être fait est un réel défi.
Si j’aborde la question d’un point de vue presque philosophique, je pense que l’Humanité est confronté à deux faiblesses essentielles qui l’empêcheront à terme de respecter le postulat de départ nécessaire à la survie sur cette terre, les ressources disponibles sont limitées. En effet, la première d’entre elles est, contrairement à certaines espèces présentes sur cette terre, l’incapacité totale qu’a l’Homme de privilégier l’intérêt commun à grande échelle à l’intérêt individuel. Limiter le nombre d’individus d’une population pour ne pas compromettre ses capacités de survie ne fait pas partie des attributs octroyés par Dame Nature à l’Homme. D’autre part, l’homme n’a plus de véritable prédateur. Ainsi, on pourrait ressortir de notre besace cérébrale la célèbre tirade de Hobbes, « l’Homme est un loup pour l’Homme ». L’Homme est son propre prédateur est cela semble se confirmer si l’on considère la population mondiale galopante, l’épuisement des ressources, la marchandisations, la raréfaction de l’eau potable et les lois de marché de plus en plus puissantes dont les effets sont contraires à la bonne utilisation des ressources. Cette façon d’aborder les choses est très pessimiste mais …. Si c’était vrai !
Si j’aborde le problème d’un point de vue personnel, je suis de toute bonne foi en disant que je respecte au quotidien les gestes simples préconisés : arrêter l’eau lors du brossage de dents, trier ses déchets, éviter d’acheter les produits soumis au sur emballages, ne pas utiliser le fonction veille de la TV… Mais je sais pertinemment que ces démarches sont bien maigres faces à l’ampleur du problème. Je continue à utiliser ma voiture polluante (même si en ce moment je vais au travail en vélo), à utiliser des détergents nocifs … sans avoir véritablement le choix de m’en passé.
Si j’aborde le problème au plan national, je ne comprends pas !!!!! Je ne comprends pas qu’aucun politique ne s’engage sur ce chemin. Je suis bien conscient que nos élus ont certainement des questions plus pressantes dans l’immédiat à traiter et disposent de peu de temps, leurs journées de travail ne sont pas extensibles à l’infini. Je ne leur jète pas la pierre Mais qu’ils délèguent, qu’ils prennent au moins des décisions concrètes permettant de créer quelques postes avec des personnes directement rattachés au gouvernement qui seraient spécialement dédiées à la résolution de problème d’environnement et à la recherche de solutions concrètes et à leur mise en place rapide.
Que risque, j’entends sur le plan de sa carrière, un politique qui s’engage fermement sur ce sujet ? Absolument rien à mon avis, ce serait pour lui rompre avec une certaine image du politique telle qu’elle est unanimement décriée. Celle du politique qui s’investit plus pour son compte personnel que pour servir les intérêts du pays, celle du politique qui est déconnecté des attentes du peuple, celle du politique qui se complait dans l’immobilisme. Au lieu de cela, son engagement serait nécessairement apprécié et lui permettrait assurément de se démarquer de ses semblables en rendant ses lettres de noblesse à ce métier qui était si prestigieux et si ambitieux à ses débuts. Les politiques grecs n’étaient-ils pas considérés comme des sages.
Je sais aussi que la France n’est pas un pays qui accueille facilement les réformes en profondeur. En tout cela, on le sait par expérience dans le domaine social mais le sait-on vraiment si le but des réformes repose sur des enjeux aussi vastes que ceux relatifs à la préservation de l’environnement ? Au Québec, des réformes drastiques ont permis de remettre à flots les comptes de l’état mis à mal par les dérives progressives du système. Un électrochoc a été porté aux institutions avec des résultats remarquables. N’est-il pas possible que la France fasse de même en matière d’environnement avec une politique volontaire et interventionniste.
(et non pas incitatrice).
D’autant que les enjeux économiques ne sont pas nuls. Et c’est un aspect important puisque nos sociétés restent qu’on le veuille ou non dirigées par l’économie de marché et par l’argent. Etre le premier pays en matière environnementale, développer une économie propre, maîtriser les règles de bon comportement vis-à-vis de l’environnement, mettre en marche et en application concrète des énergies propres, des systèmes d’économie d’énergie constituent un challenge qui devrait être convoités par tous les pays. Le marché en devenir est énorme, le profit à en tirer aussi. Ces considérations devraient permettre au gouvernement de se détacher de l’emprise qu’on certaines holdings qui ont leur intérêt dans l’immobilisme actuel en matière environnementale (Totalfina, …).
Et les idées ne sont pourtant pas en reste, que manque-il à celles-ci pour qu’elles deviennent applicables ? Des financements, des régimes particuliers … en somme l’intervention de l’état.
Les carburants moins polluants sont au point, la voiture électrique existe (limitons la à des courts trajets si son autonomie est critiquée, par exemple à l’intérieur d’enceinte comme les entreprises, les municipalités..), exigeons la mise en place de normes en matière de matériaux de fabrication afin de faciliter leur tri et leur recyclage. Interdisons purement et simplement les prospectus, ne gâchons plus de l’eau potable pour les toilettes (réutilisons l’eau des douches ou d’autres eaux de lavages), réglementons les emballages, réglementons les produits à usage unique (lingettes et autres conneries dignes d’une société décadente, marchandisée à l’extrême et qui fait de la publicité pour produits à usage unique et dont le coût lié à la mise en déchets est supérieure à la valeur marchande du produit), la fabrication de sacs plastique à partir de pommes de terres est possible, l’utilisation de matériaux d’isolation comme le chanvre, la paille compactée sont autant de réalité qui végètent à un niveau embryonnaire. Ces derniers exemples permettraient en plus d’offrir des champs (sans jeux de mots) de diversification aux céréaliers en proie au marché mondial. Et ce cas est symptomatique quel est l’intérêt pour un pays comme la France de continuer, à grand coût de subventions européennes (PAC), à vouloir exporter nos céréales alors qu’on sait pertinemment que leur compétitivité sur le marché mondial est aussi importante que les centimes sur une cagnotte du loto. Et je ne suis pas opposant au monde agricole comme on l’appelle puisque mon père est lui-même exploitant agricole. Mais cultiver des céréales pour notre pays voire pour l’Europe à l’exportation et destiner le reste des surfaces exploitables pour des cultures tels que le colza pour le carburant bio … constituerait une gestion plus raisonnable et plus stable à tout point de vue. Le développement des cellules photovoltaïques est essentiel pour diminuer le coût de fabrication de celles-ci, aujourd’hui bien trop chères. Les conteneurs dédiés au tri des déchets devraient être homogénéiser sur le plan national pour être pleinement efficaces, j’ai été étudiant dans quelques villes de France (Nantes, Strasbourg, Annecy, Grenoble …) et chacune de ces villes ont des poubelles spéciales avec des restrictions variées. La Poste s’amuse-t-elle à modifier la couleur de ses boîtes aux lettres en fonction de la ville ? Les parcs de vélo, comme ils existent à Lyon, devraient être généralisés. Le mode veille sur les téléviseurs devrait être interdit puisqu’on sait la consommation que ce régime de fonctionnement engendre. La collecte des piles est toujours aussi mal réalisée (est-ce aux grandes surfaces de faire cette démarche), retenons les enseignement d’autres pays qui par exemple ont transformé les collecteurs de déchets en machines à sous (A chaque pile insérée, on a par exemple 1 chance sur 10 000 de recevoir en retour une pièce de deux Euros). Tous ces exemples sont certainement insignifiants par rapport à l’ensemble des idées qui ont été avancées ou testées à travers le monde pour réduire notre consommation et notre nocivité sur l’environnement !
J’espère avoir su faire passer ce message ; la situation est compromise au niveau mondial, qu’avons-nous comme autre choix que d’essayer ! Espérons que les pays précurseurs arriveront à faire suffisamment d’émules pour inverser la tendance et prions pour que la science nous apporte des solutions miracles (ITER, ….), sans quoi la vie risque de devenir survie.